APERÇU SUR LA BASTIDE DE PLAISANCE (suite) par Alain Lagors
2. - LES FAUBOURGS.

    Ce sont les faubourgs et notamment le « faubourg Sainte Quitterie » qui confèrent à la bastide de Plaisance son originalité.
    Situés en amont de la ville pour le « barry dessus », en aval pour le « barry debat », les deux faubourgs expliquent l'étirement du Nord au Sud, sur plus d'un kilomètre, du Plaisance d'Ancien régime, entre l'actuelle « rue du Moulin » et le cours inférieur du « canal De Cassagnac ».
     L'exiguïté de la bastide contribue à accentuer l'étroitesse de l'agglomération, presque toute située à l'Est des actuelles « rue des Pyrénées » et « rue Armagnac ».
 

a) le « barry debat » :
     Venant de la « rue du Portal debat », une fois franchie la porte, le faubourg rencontré était le « barry debat ». Il englobait, au SudOuest, la zone des jardins qui se trouvait « darré la ville ».
    Limité à l'Est par lArros au Sud-Est par le « fossé de la ville », le « faubourg d'en bas », était au Nord et à lOuest ceinturé par le « fossé vieux » (52).
   Le « fossé vieux » dont le canal de Cassagnac emprunte dans son cours inférieur le tracé, se prolongeait vers le Sud près de la « place du 11 Novembre Là, tout proche des jardins et des granges qui la bordent au Sud-Est, il se dirigeait vers l'Est, pour se jeter près de la tour d'angle dans le « fossé de la ville ». C'est pour cette raison que la toponymie ne distingue pas toujours ces deux lignes de fossé (53).
Extérieur au « fossé de la ville », le « fossé vieux » atteste la présence d'une enceinte plus vaste et plus ancienne que celle de la ville. Nous avons là, le tracé de l'enceinte primitive de la bastide.
      Le XIVe s'ècle est une période de dépression démographique qui s'est amorcée aux alentours de 1300-1310 (54). Il semble que la « bastide d'Armagnac » (55), puisque fondée à une période de dépopulation, n'ait pu remplir qu'une partie de son lotissement. Après les destructions de 1338 (56) et 1355 (57), on a pour des 
raisons de défense construit à l'intérieur de l'enceinte primitive, une seconde enceinte beaucoup moins vaste. Cette contraction de la bastide que l'on peut évaluer aux trois-quarts paraît avoir eu lieu dans la seconde moitié du XIV' siècle ou au début du XV° siècle.
    Le document du Moyen-âge antérieur à 1473 mentionne, en effet, les deux lignes de fossé.
   A l'Ouest et au Sud-Ouest, le « fossé vieux » est bordé de jardins appelés aux « chasteaux » (58). Dans le document du XVe siècle, le « prat deu Castet deu Comte » confronte avec le fossé de la ville. Le contrat de paréage mentionne le projet de construction du château comtal (59). Ici, la toponymie vient rendre vraisemblable la tradition orale qui plaçait le château comtal près de l'église actuelle.
     Peu peuplé, le « faubourg d'en bas » accueillait, en 1725, une dizaine de maisons, hameau des « Capots », compris.
     Le quartier des « Capots » ou « Cagots » occupait le coin Nord-Ouest du « barry » (60). Il groupait au début du XVIII siècle cinq maisons dont trois appartenaient à des charpentiers (61).
    Au XVe siècle, jardins et maisons des « Crestias » bordaient un cimetière désaffecté (62). Le pont des « Capots » permettait de franchir le « fossé vieux » et de rejoindre le « hameau de Larramée ».
      Rejetés de la communauté, considérés comme des parias, les descendants des lépreux vivaient dans des hameaux isolés. La présence des « Capots » sur les bords du « fossé vieux » pose un problème. Leur implantation dans l'angle Nord-Ouest de la bastide primitive peut être antérieure à 1322 - comme semblerait le démontrer l'existence au XVe siècle du cimetière désaffecté - ou contemporaine à la fondation de la bastide. Dans ces deux hypothèses, les « Capots » semblent avoir bénéficié, à une époque de tarissement du peuplement des bastides, de mesures d'intégration puisqu'ils furent autorisés à demeurer ou à s'installer dans la bastide. Par la suite, avec les guerres, les famines, les épidémies de peste du XIVe et XVe siècles, ils devinrent de nouveau les boucsémissaires de la communauté. Aussi furent-ils parqués et il leur fut interdit de s'installer dans la nouvelle enceinte. Si leur établissement sur les bords du « fossé vieux » est postérieur à la construction de la seconde enceinte, il nous faut envisager l'existence d'un hameau primitif des « Capots » qui se situerait au Nord et à l'extérieur' de l'enceinte primitive. Aucun document ne l'atteste. Seule, la tradition orale situe une léproserie à l'emplacement de l'actuelle maison de retraite.
    La présence du hameau des Capots, mais aussi l'existence sur les bords de l'Arros des « pelams » (63) et d'une tannerie (64
peut expliquer le faible peuplement du « faubourg debat ». Cependant, au XVIIIe siècle, les coutumes et préjugés d'exception qui avaient jusqu'alors pesé sur les descendants des lépreux ont disparu. Des habitants de la ville possèdent maisons et jardins « aux Capots », tandis que Dominique Delom descendant des Delom, « crestias » au XVe siècle, est bayle royal.
     Sur le bord du « fossé vieux », alimenté par le ruisseau des Péjous (65) et sur les rives de la rivière se serrent un grand nombre 
de jardins qui donnent au « faubourg debat " un aspect de banlieue maraîchère (66).

b) le « barry dessus ».
    Vaste faubourg, appelé « faubourg Sainte-Quitterie » au Sud du ruisseau de l'hôpital, à cause de l'église paroissiale SainteQuitterie, le « faubourg dessus » fait figure de second village. Mentionnant « le faubourg Sainte-Quitterie de Ripau » en aussi gros caractères que Plaisance, la carte de Cassini est à ce sujet révélatrice. Plaisance sur cette carte se présente comme la réunion de deux bourgs: la bastide au Nord, Sainte-Quitterie au Sud.
   Peuplé, il groupait dès 1725 une cinquantaine de maisons. Il s'étirait le long du canal et d'une rue au nom significatif, la « rue Longue » (67) (actuellement « rue Sainte-Quitterie »).
Non entouré de fossés, aux limites diffuses, il présentait deux excroissances à l'ouest: « Barbet » sur la route de Castelnau, les « Paouets » derrière l'hôpital et sur le « chemin du Cap ». Au Sud, le « faubourg Sainte-Quitterie » se prolongeait par les « bordes » du futur « quartier de Rapine ».
  Près du « portal dessus », trois routes se croisaient. La « rue Longue » se prolongeait au Sud, sur les bords du Lasté et devenait « chemin de Marciac » (68). Tronçon de la route de Castelnau, la « rue Traversière » (actuellement « rue la Fontaine ») (69) était perpendiculaire à la première. La « rue du Pont vieux » (70) regagnait le pont qui enjambait l'Arros au niveau du gué. Ce croisement de chemins au Nord du faubourg explique la présence dans le « barry », au début du XVIII' siècle, d'une hostellerie (71 ) et de marchands. Le pont vieux déviait une partie des échanges vers le faubourg. Il est vrai que la bastide, n'ayant pas de porte à l'Ouest, tournait le dos au couchant.
    Occupé par des « bordes » et granges recouvertes de tuiles à canal mais aussi de chaume (72), le « faubourg Sainte-Quitterie » était avant tout, le quartier des laboureurs, bordiers, brassiers. Prairies et jardins occupaient de grands espaces. Autour de l'église, quelques hautins tapissaient la rive occidentale du canal.
    Le faubourg rassemblait un grand nombre d'artisans. Les tailleurs et « tissiers » étaient nombreux à « barbet » près du fouIon. Maçons, charrons, tonneliers, charpentiers contribuaient à l'animation de la « rue Longue ».
   Artère principale de Plaisance du XV' siècle à la construction de la « Grand-rue » en 1837, la « rue Longue » conduisait au foulon, à l'église paroissiale, à l'hôpital Sainte-Croix et au moulin. Ce groupement de quatre établissements publics dans le « quartier d'en haut » faisait du « faubourg Sainte-Quitterie » un quartier fort actif.
   Le moulin « à deux meules et un batan » (73) datait du XV' siècle. Fondé en 1459, par l'abbé de La Case-Dieu, Pierre II deMontus, il était le seul bien noble de la communauté (74). Les deux meules et le batan n'étaient pas dans le même bâtiment. Le foulon se trouvait en aval du canal, à l'emplacement de la scierie (75). Tout près du moulin, dans la « borde de Barriu » vivait en 1774, le meunier, Pierre Vincent.
    En face de l'église paroissiale, sur les bords du ruisseau s'élevait l'hôpital Sainte-Croix (76). Etabli sur l'emplacement d'un hôpital plus ancien, l'hôpital Sainte-Croix fut fondé, en 1650, « par feu Monsieur de Lalanne, fils du lieu, archidiacre de Rivière-Basse qui y laissa quelque chose, à condition qu'il en serait dit le fondateur » (77). Mais, dès le XV' siècle (78), il existe dans le « faubourg Sainte-Quitterie » un établissement hospitalier, tout proche du chemin « romiu » (79) qui traversait le sud de la juridiction de la bastide.
  L'hôpital du XVII' siècle subsiste de nos jours, dans l'enceinte du collège. Il développe, autour d'une cour carrée, trois corps de logis. Le bâtiment central est surmonté d'une cloche. Au XVIII' siècle, gardé par « l'espitau » l'hôpital Sainte-Croix abrite le bureau des pauvres de la communauté dont les administrateurs étaient le juge, le curé, le procureur du Roi, les deux consuls, et quatre habitants choisis par la paroisse (80). Les secours étaient distribués à domicile, sous forme de pain, de bouillon, de potions (81). Vaste bâtiment à l'abandon, il abritait dans une de ses ailes une petite chapelle désaffectée.
    L'église Sainte-Quitterie (82) se dressait au Nord du cimetière. Elle dépendait du monastère de La Case-Dieu qui devait pourvoir à son entretien (83). Au XVIII' siècle, l'église Sainte-Quitterie se trouvait dans un tel état de délabrement qu'elle fut frappée d'interdit à plusieurs reprises (84).
     Modeste édifice, reconstruit dans les dernières années de l'Ancien régime (85), elle était, malgré son éloignement de la ville, le siège de la paroisse. Ceci témoigne de l'ancienneté du service paroissial à Sainte-Quitterie. Elle avait été l'église du village de Ribaute avant d'être celle de la bastide.
     Ancienne, puisque mentionnée dans un document de la première moitié du XII' siècle (86), elle avait gardé dans ses 
dimensions, son plan, sa décoration, malgré plusieurs reconstructions, sa sim plicité primitive (87). L'église Sainte-Quitterie était bien l'église d'un village bordée au Sud par son cimetière.
    Noyau initial de la ville, le village de Ribaute se trouvait, sans aucun doute, dans le faubourg Ste-Quitterie. L'importance même du faubourg, l'existence de l'église Sainte-Quitterie, mais aussi la toponymie le placent dans l'actuel quartier du cimetière. Ripau,mentionné sur la carte de Cassini, n'est que la forme altérée de Ribaute. Le « pont vieux » du faubourg (donc antérieur à celui de la bastide) atteste bien, ici la présence du village primitif, près duquel fut construit, en 1322, la bastide de Plaisance.

c) La rive droite de l'Arros.

La rive droite de l'Arros, parce qu'inondable, était presque déserte en 1783 (88). Une maison s'élevait sur le bord de la route royale qui rejoignait la grande route dAire à Trie. Elle appartenait au voiturier Palam. La métairie qui se trouvait à « Irlande », était en dehors des limites de la juridiction de Plaisance, mais faisait partie du secteur paroissial de Sainte-Quitterie (89).
   Refaite, mais surtout rehaussée vers 1770, à cause des inondations, la future « allée des Ormeaux » accueillera une dizaine de maisons quelques années plus tard. C'est en 1788, sous le consulat du Sieur Payssé que furent plantés les ormeaux (90).
 

C. - CONCLUSION.

   Plaisance offre un certain nombre de caractères communs aux bastides. Comme bon nombre d'entre elles, elle tire son nom d'une ville étrangère. La bastide se dévoile à son plan géométrique, à sa place à cornières, à sa halle, à son organisation du terroir.
   Néanmoins, certains aspects de la ville au XVIII' siècle révèlent le semi-échec de sa fondation. Sa faible superficie, l'exiguïté de sa halle, l'absence d'église paroissiale dans l'enceinte attestent la modestie de la bastide. Ici, les faubourgs ne sont pas nés de l'expansion de la, ville. Noyau primitif, le village de Rive-Haute (ou Ribaute) est devenu faubourg Sainte-Quitterie de Ripau en 1322. Le « barry debat » résulte de la contraction de la première enceinte du XIVe siècle. Il,témoigne de l'échec de la fondation de 1322.
   Trop vaste (10 hectares), pour son petit nombre d'habitants la bastide primitive était indéfendable. Entourée de fortifications provisoires (91), protégée au Sud-Est par le château comtal, elle fut dévastée dès 1338, rasée par le Prince Noir en 1355. Elle était au centre d'une immense juridiction dont les limites sont évoquées dans le contrat de paréage (92). Fondée peu d'années après l'annexion de la Rivière-Basse (93) au domaine d'Armagnac, il semble qu'elle ait été créée pour s'opposer aux bastides voisines :   Beaumarchés et Marciac. Bastide de Marche, sa création s'inscrit dans la lutte entre les Maisons d'Armagnac et du Pardiac.
   Détruite, mais rebâtie dans la seconde moitié du XIV' siècle l'église Sainte-Quitterie reste le centre du village primitif.
   Dans la seconde moitié du XIV' siècle, une deuxième enceinte est construite à l'intérieur du « fossé vieux », au Sud-Est de la bastide primitive. Cette contraction (94) de la bastide au Sud-Est s'explique par la présence, au Nord du village de Ribaute, d'un croisement de routes. La nouvelle bastide était là, tout proche du gué.
   La forme allongée des îlots de la ville, la position des portes, mais surtout l'absence de porte à l'Ouest montrent l'adaptation de la bastide au village de Ribaute. Ce dernier a constitué un obstacle à son développement et a fait de Plaisance une «bastide-route » que traversait la route de Mont-de-Marsan à Tarbes.
    Faubourg puisque hors les murs, le « barry dessus » ou « SaÎnte-Quitterie » n'en fait pas moins figure de second village. Il a conféré à Plaisance un visage rural qui s'estompera sous la « Monarchie de Juillet » avec la construction de la « Grande-rue » et  de la « Place du il novembre ». A partir de 1837, c'est vers l'Ouest que se fera l'expansion de la ville (95). Les nouveaux quartiers du XIXe siècle occuperont l'emplacement abandonné 450 ans plus tôt lors du rétrécissement de la première enceinte.



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Porte du moulin XVème siècle

52) Le curé de Plaisance " déclare posséder un petit jardin obituere de la contenance de six punières aux chasteaux confronte du levant jardin de Jean-Jacques Lapese talleur du midi vieux fossé du couchant jardin de Jean-Pierre Doau sirurgien du septentrion petit chemin de servitude... » (Déclaration du 19 novembre 1682, Archives des Pyrénées Atlantiques, B. 1060).
 

(53) « jean Rosapelly tanneur possède jardin aux chastheux confronte du levant chemin de service midi Marc Anthoine Lalanne couchant foussés de la ville septentrion Marie Ducos » Cadastre de 1725, f° 30).

(54) « Beaumarchés en 25 ans est passée de 80 feux à 15 feux » (HIGOUNET C, Histoire de l'Aquitaine, Toulouse, E. Privat, 
19 pp. 225-226).

(55) Nom primitif de la bastide. C'est en 1323 que la nouvelle bastide prendra le nom de Plaisance.
56 et 57) AUBAS E., Quelques pages d'histoire de Plaisance du XII- au XVII siècle, dans B.S.A.G. XXXIXe année, pp. 
331-336. : « En 1338, jean d'Armagnac aide les habitants à réparer leurs murailles et leurs fontaines. Il octroya aux habitants 
de larges franchises pour les dédommager de ce qu'ils avaient souffert pendant la guerre ». En 1355, le ville fut ravagée par le 
Prince Noir,

(58) Voir note 32.

(59) On lit dans le paréage « Itein le susdit Seigneur Comte a retenu pour lui six places qu'il a choisies dans un lieu aux 
extrémités de la bastide pour y faire un château ou sa maison de ausepet (?) dans lesquelles places la juridiction sera commune 

(60) « Felix Claverie possède une maison hors la ville avec place et jardins appelés aux Capots confronte du Levant Dominique Delourn et chemin publie midy dudit Deloum et Dominique Feuga couchant audit Deloum Nord aux fossés de la 
ville» (Cadastre de 1760, f° 115).

(61) Au début du XVIIIe siècle Dominique Deloum, Pierre Lanux et Dominique Feuga sont charpentiers.

(62) « Un terre du barry debat qui confronte avec plusieurs jardins et le cimetière vieux et avec le fossé dudit barry » (Archives départementales, A. 7). Dans la première moitié du XIXe siècle,
un propriétaire du quartier des Capots fit une découverte en faisant niveler sa prairie. « En creusant un monticule, il trouva, à une certaine profondeur, deux voûtes basses et longues construites en briques
et appuyées sur un mur mitoyen. Elles étaient percées d'ouvertures latérales fort étroites, et conte-
naient un 1 e grande quantité d'ossements qui avaient appartenu à des âges et des sexes différents et qui se réduisaient en poussière à la moindre pression » (Dominique Vincent, Plaisance).
 
 
 
 

63) « jean Rosapelly tanneur tient jardin aux pellantz confronte du levant rivière de l'Arros midi couchant chemin de service... » 
(Cadastre de 1725, f° 30). Les pelams étaient des mares où l'on traitait les peaux.

(64) « Le Sieur Etienne Saint-Pierre marchand corroyeur tient une autre maison facture de tannerie et parus hors la ville 
confronte du levant à l'Arros, du midy aux fossés de la ville couchant à la place, Nord Felix Claverie » (Cadastre de 1760, f° 74).

(65) Le « barry debat » s'appelle aussi « faubourg des péjous ».

(66) Les Plaisantins possèdent des jardins « debat » la ville : « aux capots " , « aux pelams »,• à mathio ». La zone des jardins se prolonge « darré » la ville : « aux chasteaux, « à Cazau » et" à Poumyro ».
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(67) La « rue Longue » est citée dans les actes de naissances et de décès des années 1792-1793.

(68) « Bernard Junca Pleychou tient terre labourable, aubarede, bois et bouzigue appelé à laubarede et chemin de Marciac tout joignant confronte du levant rivière de l'Arica et ruisseau il lasté » (Cadastre de 1725, f° 77, v°). Voir aussi le cadastre de 1826.

(69) Naissances et décès (1790 - An V), Registres d'Etat Civil (Mairie de Plaisance).

(70) « Laurens Cazieux marchant tient pred au camp du pont vieux confronte du levant canal du moulin midy laurens vacquier septentrion chemin public (Cadastre de 1725, f° 58, ro).

(71) « Alexis Sarran Hoste tient maison, parc, jardin, hautin appelé à Sarran, confronte du levant canal du molin midy jean Saubolle et le simettière de l'église Sainte Quittaire » (Cadastre de 1725, f° 60).

(72) « En 1763 la maison de feu jean Junca est en torchis ainsi que la grange et étaient couvertes en chaume au décès du père » (Archives familiales).
 

(73) Archives départementales, C. 494.

(74) Aubas E., op. cit.

(75) Voir le cadastre de 1826.

(76) « L'hôpital royal de Sainte-Croix établi au présent lieu, sous la direction de messieurs les administrateurs posède maison, 
jardin et terre labourable tout tenant à l'espitau » (Cadastre de 1760, f° 29).

(77) Enquête paroissiale de 1783.

(78) « Une vigne appelée à Sainte-Quitterie confronte avec le jardin de l'hôpital » (Archives départementales, A. 7).

(79) « Un chemin appelé romaniu (romiu) traverse le territoire de Plaisance au XVe siècle (Glanages de Larcher tome 20, p. 
287). « Une terre labourable à Saint-Christau qui confronte du levant à la rivière de l'Artus » (Cadastre de 1725, f° 12). Le 
toponyme Saint-Christau jalonne les chemins de Saint-Jacques. Il s'agit ici d'un chemin secondaire, d'une bretelle qui reliait la « 
via Tolosana » à la « via Podensis ». La situation géographique de la Rivière-Basse, véritable pont, entre l'Armagnac et le 
Béarn peut expliquer l'existence de ce chemin secondaire.

(80 et 81) Enquête paroissiale de 1783.

(82) « L'église paroissiale du lieu, dédiée à Sainte-Quitterie située hors la ville avec le cimetière confronte levant du Sieur 
Saubolle et chemin de service midy aussi chemin de service couchant au chemin public nord du Sieur Sarran ruisseau entre 
deux contient un quart d'arpent » (Cadastre de 1760, f° 298).

(83) PANDELLÉ J., Les églises de Plaisance, dans le Bulletin paroissial, année 1966.

(84) « En 1760, l'église Sainte-Quitterie se trouve interdite à cause de son état ruineux » (Bulletin paroissial, 1966). « Le 3 juin 
1786 est décédé Arnaud Manciet son corps a été inhumé dans le cimetière de la paroisse de Saint-Aunis à cause de l'interdit 
de l'église de cette ville (Archives départementales, 5E. 508).

(85) Projet de reconstruction de l'église de Plaisance (1786) (Archives départementales, C. 56). Us travaux débutèrent en 
1788.

(86) « En 1133, le territoire de Rive-Haute et son église appartenaient par moitié, ainsi que leurs revenus au prieur de Saint-Pé 
de Générèz en Bigorre, Odon de Sarraute et à son neveu Raymond » (AUBAS E., op. cit.).

(87) L'Enquête paroissiale de 1840 (- 1670) révèle la modestie de l'édifice. Dans le procèsverbal de la visite pastorale dans la 
ville et paroisse de Plaisance (1840), on lit : « L'église paroissiale laisse beaucoup à désirer », « les chapelles sont pauvres et 
nues », « la chaire est trop petite et misérable pour un chef-lieu ».

(88) « Il n'y a qu'un hameau de trois maisons qui ne sont pas très éloignées. Il n'y a point d'annexe, il y a une quatrième maison 
delà rivière de l'Arros. Il y a un pont » (Enquête paroissiale de 1783). 
(89) La communauté de la ville tient « un padouent appelé au cap du pont confronte du levant terroir de Beaumarchès midi et 
couchant la rivière de l'Arros... » (Cadastre de 1725, f° 99).

sous l'Ancien régime, Beaumarchès contrôlait la partie du territoire communal de Plaisance qui s'étend sur la rive droite de 
l'Arros, au sud de l'allée des Ormeaux.

(90) Délibérations municipales (1811-1830), séance du 6 mai 1811.

            Tour d'enceinte
      Voir deux photos récentes de la tour 

(91) Dominique Vincent nous dit dans sa Notice historique « qu'elle était entourée de fossés et de remparts de pisé de 22 pieds de hauteur sur six d'épaisseur ».

(92) « Item, le Seigneur Comte a donné et mis au susdit paréage et aux coutumes de ladite bastide toutes ses terres et celles de ses sujets qui sont situées dans la terre d'Armagnac au-dedans les territoires de Marseillan, de Pouydraguin et entre les terres appelées de l'Artus et le Midour de manière qu'elles sont de la coutume et de la contribution de la susdite bastide et que le jugement des causes civiles dans lesdits lieux et de la loy majeure appartienne au baille de ladite bastide » (Contrat de paréage, voir note 2).

(93) C'est cri avril 1306, par acte daté de Castelnau que Mathe, comtesse d'Armagnac et de Fezensac, fille de Gaston, vicomte de Béarn donna à Bernard, comte d'Armagnac et de Rodez, la terre de Rivière.
 

(94) Il faut noter que cette contraction de la bastide s'est accompagnée d'un rétrécissement de la Juridiction de Plaisance, au profit de la bastide de Beaumarchès.
 
 

(95) Cette expansion de la ville du XIXe siècle est la conséquence de la forte augmentation de la population de Plaisance 1774 
: 958 habitants, an XI : 1239 habitants, 1850 : 1859 habitants, 1886:2066 habitants.