Le rugby ! Combien il importe dans la vie du village.Pôle attractif   des dimanches . L'U.S.P.  L'Union Sportive Plaisantine.

       Quand je dis ça à des Bordeluches (indigènes bordelais) ils en rient et moi aussi.Oui, je suis Plaisantin et fier de l'être.Ainsi appelle-t-on les habitants de Plaisance-des Plaisantins.Peut-être dois-je à ce nom un de mes adages favoris."Etre sérieux dans la vie sans se prendre au sérieux". 

           J'ai joué au rugby sur le stade de Plaisance mais plutôt avec les gamins de mon âge, souvent pendant les vacances scolaires.
 


      Je n'ai porté que rarement le maillot jaune et noir sinon qu'en amical car exilé très tôt, j'ai porté d'autres couleurs. Mais que je l'aime ce maillot,cette équipe! Dans mon enfance, mon père Odon jouait à l'U.S.P.Nous l'accompagnions dans le grand car des supporters, chantant à tue-tête"Les demis sont de bons amis, les arrières font de bonnes affaires...." Mon père joueur puis arbitre, m'a inoculé le virus du rugby.Je l'ai encore, c'est comme celui du sida, paraît-il, on ne peut s'en débarrasser.
            Oui, madame, monsieur, vous l'ignorez peut-être , mais l'U.SP fut champion de France de 1ère série.

            Je connais chaque rue de Plaisance, je les ai sillonnées maintes fois à pied, à vélo, à mobylette, j'y découvre toujours quelque chose et ne m'en lasse pas.En cinquante ans , des maisons se sont fermées au centre, des maisons ont été consruites dans des lotissements.
            Plaisance, bastide fondée au Moyen Age, a deux places en arcades , ce qui est, paraît- il, exceptionnel. La Place de l'Eglise, débaptisée depuis , ce qui est un comble pour une place écclésiale- et la Place de la Mairie, elle aussi re-nommée.
            Combien de fois ai-je traversé ces places , des milliers sans doute.Moi, piètre danseur,j'y ai dansé même les soirs de fête,j'y ai suivi le Toro de Fuego ,taureau d'où jaillissaient les étincelles de feux d'artifice

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           Place de l'église

            Sur la Place de l'église,il y a le fameux restaurant Ripa Alta(Rive haute en latin) du célèbre chef Coscuella. Il est fermé maintenant. Je dois dire que j'en connais plutôt la ruelle derrière. J'avais un copain apprenti cuisinier originaire de Gavarnie qui y apprenait le métier. Nous étions amoureux de la même fille, une parisienne étroitement surveillée par sa grand mère, une fille au charme fou portant le doux nom d'une sainte ou d'une pécheresse: Marie Madeleine.
 


        Le Ripa Alta

            Au café Cahuzac, petit monsieur élégant coiffé de son chapeau, allaient mes parents après la messe dominicale pour un rituel, celui-là plus profane, celui de l'apéritif.

            Moi, j'étais un fan de grenadine. 

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