Le Plaisance originel part de la Place de la mairie en direction du sud.La rue sainte Quitterie,appelée du nom de cette sainte qui marcha encore après avoir été décapitée en tenant sa tête-faut le faire !-, cette rue mène vers le cimetière où s'élevait l'ancienne église paroissiale  aujourd'hui détruite. Plus loin près d'un canal, le site de l'abbaye où s'installèrent les moines débroussailleurs. Pour les détails historiques,s'il vous plaît,consultez l'historien local Alain Lagors, professeur au collège de Plaisance. Ex-redoutable compétiteur face aux dauphins du TOEC.Il est autrement féru que moi et  encore plus amoureux du terroir que moi, c'est peu dire.

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Photo des deux classes à gauche.pour une meilleure photo, cliquez ci-dessous


        Je passe souvent devant les deux classes que j'ai fréquentées dans les années cinquante à l'école primaire.A l'angle de la Rue des Pyrénées, en face de la rue Olléris.Mon maître Pierre Fort , le sculpteur artiste, m'y enseigna avec amour les premiers rudiments du savoir.Je n'oublie pas non plus les samedi après-midi(mais oui !) quand c'était jour de Tournoi des Cinq nations. Nous écoutions Roger Couderc commentant à la radio les exploits du Quinze de France. Du rugby, encore et toujours! On est complètement contaminé dans le pays.I  rré cu pé ra ble .
        A 200 mètres de l'école, la maison natale au 6,Rue Olléris. Cette rue ne portait pas le nom de ce maître d'école qui donna tant à Plaisance.Elle s'appelait Rue des Pavés.Je préférais ce nom propice à des jeux de mots de potache."La rue dépavée",ainsi la nommais-je souvent sur des enveloppes,aussi timbrées que moi sans doute.

        La maison natale se trouve dans cette rue d'apparence banale mais chère à mon cœur.Les bœufs de pierre ont disparu,les vaches de Laurent Lavedan aussi et surtout son champ où nous jouions ,gamins,au rugby en nous imaginant être André Boniface ou Gachassin.Un lotissement le remplace.Asi es la vida.Point de nostalgie cependant,ce n'est pas mon genre,contrairement à ce que vous pourriez penser.

        J'aime Plaisance simplement et je sais maintenant pourquoi. Parce que s'y attachent tant de souvenirs,surtout ceux de l'enfance, d'une enfance heureuse,je dois dire.
        Les citadins parlent de villages morts, qu'on s'ennuie à la campagne.Que nenni ! Chaque natif porte en lui tant de souvenirs, il connaît tant de monde, il est dans une grande famille où l'anonymat est difficile.Et c'est ainsi dans tous les villages de France, dans toutes les campagnes de France.

        Mon itinéraire était subjectif.Tel autre Plaisantin en put proposer un autre.
        Il est sûr que le célèbre peintre Dali prétendant que le centre du monde était la gare de perpignan avait tort.Il était assez loufoque,on peut l'excuser.Le centre du monde est à Plaisance du Gers.La preuve, ailleurs qu'à Plaisance, je me sens décentré, déraciné. Et ceci n'est pas une plaisanterie.Tous les Plaisantins vous diront la même chose...Sérieusement.
        J'aurais pu encore parler de quartiers aux noms poétiques,celui de Chante Grenouilles ou celui de Rapine, le long de la rue des Pyrénées, ces belles montagnes qu'on aperçoit par temps clair. Parler du moulin de Cassagnac -mon grand père était meunier.Parler, parler toujours mais il faut savoir s'arrêter.


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