APERÇU SUR LA BASTIDE DE PLAISANCE

             par Alain Lagors, professeur d'histoire, membre de la Société



 


 

Archéologique du Gers



 

  Plaisance est une des nombreuses bastides fondées en Gascogne de 1250 à 1350. Ces villes nouvelles ont fait l'objet de nombreuses études (1). Si elles présentent toutes des caractères communs, il n'en reste pas moins vrai que leur site, la date de leur fondation, la forme du peuplement (création « ex-nihilo » ou revalorisation d'un domaine seigneurial par la construction d'une bastide près d'un village plus ancien) ont fortement marqué et leur plan et leur importance.
   Créée en 1322, en paréage par Jean 1er comte d'Armagnac et l'abbé de la Case-Dieu (2) , Plaisance offre un certain nombre de particularités qui la singularisent du groupe des bastides et que nous nous proposons de dégager (3)

A. - LA MÉTHODE.

  L'indigence de la documentation du Moyen-âge et la quasi absence de vestiges du passé médiéval dans la ville actuelle rendent difficile toute description de la bastide au Moyen-âge. Un document de la première moitié du XVe siècle (4 ) nous permet cependant, de circonscrire, à grands traits, le Plaisance médiéval avec son enceinte, ses faubourgs, ses édifices religieux, sa place à " garlande " (5), sa maison commune.

La ville d'Ancien régime peut être, par contre aisément reconstituée à partir de deux terriers : l'un de 1725 (6), l'autre de 1760 (7) et du " Livre des Charges et Décharges " (8) de la communauté du dernier tiers du XVIIIe siècle. Ajoutons à ces documents cadastraux quelques pièces d'archives des XVII' et XVIIIe siècles citant, ici, un quartier, là, une porte ou encore un nom de rue et qui complètent notre connaissance de la bastide avant 1789.
     On retrouve dans le document médiéval un grand nombre de noms cités dans les pièces d'archives des XVIIe et XVIIV' siècles. Il semble donc que, dès la première moitié du XV' siècle, la ville et ses faubourgs aient été en place et que cet ensemble se soit maintenu sans grandes modifications pendant tout l'Ancien régime.
      Le Cadastre de 1826 (9) nous restitue le plan de la ville avant les grandes transformations de la cité sous la " Monarchie de Juillet ". Aussi nous permet-il d'établir quelques points de repère.
    A la différence de la ville actuelle au plan en étoile, Plaisance sous la Restauration est une ville qui s'étire du Nord au Sud, le long de l'Arros et de la route de Tasque à Ladevèze. L'enceinte a disparu, cependant subsistent les dénominations " d'en ville " et de " faubourg ". La ville est formée par dix îlots de maisons au centre desquels se trouve la place à arcades. Au Nord s'étend le " faubourg des Péjous " ou " quartier d'en bas ". Peu peuplé, il se différencie du vaste " faubourg Sainte-Quitterie " qui prend naissance à la jonction de la " rue du Pont " et de la " rue Sainte Quitterie " pour rejoindre au Sud le " quartier de Rapine       ".L'emplacement du futur " quartier de la Grande-Rue " et de l'église est occupé par des jardins et prairies appelés " à Mounat ". Sur la rive droite de la rivière, le long de " l'allée des Ormeaux " s'alignent quelques maisons.
    En ville, sur la « place du Pont » on a, en 1817, aménagé une halle dans l'édifice de l'ancienne chapelle Saint-Nicolas (10).

Plan de la Bastide de Plaisance du Gers

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B. - PLAISANCE AU XVIII' SIÈCLE (11)

1. - LA VILLE.

    On appelle ville l'ensemble des édifices, rues et places qui se trouvent à l'intérieur de l'enceinte.
    La bastide a été construite près d'un gué, sur la rive concave de l'Arros. Ce site présentait un double avantage: la ville échappait aux inondations, tandis que la rivière devenait à l'Est un large fossé.
    Dès le début du XVIIP siècle, une grande partie des remparts a été détruite. Les maisons des îlots périphériques confrontent directement avec l'Arros ou le fossé. Ce dernier enserrait la ville dans un demi-cercle et plongeait ses extrémités dans l'Arros.   Prenant naissance au pied de la chapelle Saint-Nicolas (12), il occupait l'actuelle « rue du Pont » puis, face à l'atelier Ducastaing, il bifurquait vers l'Ouest pour traverser les jardins des maisons Bonnafont et Laurent. Au niveau de la tour (13), il se dirigeait vers le Nord et suivait le tracé des actuelles « rues des Pyrénées et Armagnac » jusqu'à la grange L'officier. Là, il empruntait « l'impasse du Fossat » et regagnait l'Arros.
    Trois portes, une tour d'angle constituent en 1765 les seuls vestiges importants d'un système défensif fort délabré (14).
Quelques noms de rues ou de maisons évoquent les éléments de l'enceinte primitive.
   Plaisance est sous l'Ancien régime une bastide à trois portes. Le « portal debat » s'élevait dans l'actuelle « rue de la Porte » (ancienne « rue du portal'debat ») entre la grange Jourdan et la maison Pérés (15).
    Diagonalement opposé, le « portal dessus » se trouvait dans la « rue Sainte-Quitterie », entre la maison Ducastaing et le jardin Jaymes C'est au 12 de l'ancienne « rue du portal dessus » ou " rue de la porte méridionale » que vivait au début du XVIII' siècle, le portier de la ville, Guilhéaumes Sarran (16).
   Portes principales de la bastide, « portal debat » et « portal dessus » faisaient communiquer la ville avec ses deux faubourgs.
   Une troisième porte est attestée par un document de 1682. Il s'agit de la « porte neuve » (17) au nom significatif, qui s'ouvrait sur le pont de bois, au Nord de la chapelle Saint-Nicolas. Cette dernière porte n'est pas évoquée dans la délibération du conseil de jurade du 9 octobre 1654 qui, décide alors que la peste s'est déclarée dans le faubourg, de fermer pendant quarante jours les deux portes et fausses portes de la ville (18).
    Il semble que la bastide primitive ait été une bastide à deux portes et que les échanges de la ville avec la rive droite de l'Arros se soient effectués pendant longtemps, par un pont qui se situait dans le faubourg.
   Au Sud-Ouest de la ville se dresse une ancienne tour d'angle. Construite en moyen appareil irrégulier, cette tour carrée a subi de nombreuses mutilations. On discerne, sur la face Nord, deux meurtrières dont une pour arme à feu. Transformée en prison en 1791 (19), quand la ville devint le siège du tribunal du sixième district, elle est aujourd'hui avec un pan de muraille, le seul vestige des remparts.
  Le morceau de muraille qui subsiste à l'Est est bâti en terre et galets roulés (épaisseur: 1,40 ni à 1,50 ni). S'agit-il d'un pan de rempart dépouillé de son double parement de pierre ? On ne peut l'affirmer. La rareté des vestiges de remparts de la ville actuelle, les vagues indications contenues dans les documents écrits (20) nous obligent à être prudents quant au tracé et à la composition de la muraille.
    Certes, les consuls de la ville possédaient encore, au XVIII siècle, une carrière de pierre, au lieu-dit à « la peyrère » (21). Mais il n'est pas certain que la pierre ait été utilisée dans tous les éléments des fortifications. Seules les portes et la tour d'angle étaient peut-être en maçonnerie. L'emploi de matériaux médiocres (22) pour la construction de la muraille pourrait expliquer la quasi-disparition des remparts dans la ville actuelle. De plus, il ne semble pas qu'il y ait eu de muraille sur les bords de l' Arros. Ici, les maisons confrontent directement avec la rivière qui, il est vrai, constitue au levant un très large fossé. Ne nous laissons pas égarer par les nombreuses mentions de tours, fossés, murailles, portes, ni par la description des fortifications que l'on trouve dans la « Chronique » (23) de Dominique Vincent: « L'enceinte de la ville fut fortifiée par d'épaisses murailles qu'appuyaient en distance de grandes tours carrées dont une subsiste et sert actuellement de prison ».
  Comme de nombreuses bastides de plaine, Plaisance était par son système défensif médiocre et incomplet, plus apte à 
repousser une bande de pillards qu'une armée organisée. Celui-ci « assurait la sécurité commerciale et rien de plus » (24).
   Ainsi délimitée, la ville se présente comme un pentagone irrégulier, peu étendu (2 hectares 5) renfermant en 1725, une centaine de constructions (granges et maisons).
   Huit rues, deux ruelles et trois places délimitent neuf îlots allongés, de formes variées. Cependant', dans les deux parties de la ville, de part et d'autre de la place à cornières on retrouve, parfois diagonalement opposée, une certaine symétrie dans la forme des îlots et le tracé des rues.
  Les rues sont perpendiculaires et de même largeur, excepté à l'Est, où elles se transforment en ruelles. La forme triangulaire de la partie orientale de la bastide a fortement marqué son plan au Levant (25). Ici, l'étroitesse des rues explique la construction de nombreux passages dont deux subsistent actuellement. lIs relient les maisons aux granges ou ateliers riverains de la rivière(26)
    Deux places occupent la partie médiane de la ville. Coeur de la bastide, la « Grande-place » (27) de forme carrée est entourée d'une galerie couverte: la « garlande » (28). On y accède par quatre rues d'angle, dont les rues des deux portes et par la « rue du Pont ». Un puits se trouve au Nord-Est, tandis que la halle - s'il est vrai qu'à l'origine elle occupait le centre de la place - a changé d'endroit. Le « Terrier de 1760 » mentionne une « Place de la halle » (29) fort exiguë, « ayant son entrée sous un couvert qui unit la maison et la grange du sieur Magenc, apothicaire ». S'animant pour les marchés bi-mensuels et pour les trois foires annuelles (30), la halle se trouvait dans l'actuelle « rue du Comm e », tout près de la « Grande-place », à l'emplacement 
de la droguerie Gérald. Elle protégeait des intempéries les enfants abandonnés qui y étaient exposés (31).
   Sous les « aubans » des maisons environnantes, marchands et paysans qui ne trouvaient pas toujours de place sous la halle, présentaient leur marchandise.
  Sur les bords de la rivière, la petite « place du Pont », encore appelée « place de la Ritourie » (32) abritait la chapelle Saint  Nicolas (33).


Porte de la Chapelle Saint-Nicolas (XVIesiècle)

   Modeste édifice, annexe de l'église paroissiale Sainte-Quitterie (34) qui se trouvait hors les murs, elle jouait un rôle important dans la vie quotidienne des Plaisantins. Elle possédait une horloge (35), les « fonts baptismaux de la paroisse de tout temps » (36), était dotée des autels des confréries Saint-Nicolas et Saint-Eutrope (37). Elle contenait les sépultures des recteurs qui se faisaient enterrer au «pied du sanctuaire » (38). Quelques familles bourgeoises y avaient aussi leur tombeau ainsi que dans le minuscule cimetière non clôturé qui la bordait au Nord (39). On y convoquait, au son de la cloche, les assemblées générales de la communauté. Par sa situation dans l'enceinte, la chapelle Saint-Nicolas dont l'existence est attestée par un document du XV' siècle, faisait fonction d'église paroissiale. Aussi, en 1780, quelques notables s'efforcent-ils de faire accepter à une population dans l'ensemble hostile, le transfert du service paroissial à Saint-Nicolas (40).
    Tout près de la chapelle, dans la « rue Saint-Nicolas » se trouvait le presbytère.
   La « maison commune » mentionnée dans l'enquête paroissiale de 1783 n'a pu être localisée. Occupe-t-elle le premier étage de la halle comme dans les bastides voisines ? En 1783, la « maison de ville » abrite l'école. Le régent, Paul Nouguez, y apprend à lire pour 10 sols et à écrire pour 15 sols à une trentaine de garçons. Il reçoit pour gages 150 livres de la communauté et cinq sols de la paroisse lorsqu'il chante à la messe (41). Deux ans auparavant, madame Jouangly a ouvert une école pour les filles dans son domicile. Elle « n'a d'autre rétribution que ce que les élèves lui donnent » (42). La pension fondée, en 1774, dans la « rue de la Tour » par Gaspard de Pages (43), correspondant de Voltaire, avocat en Parlement semble avoir connu un succès éphémère puisqu'elle n'est pas mentionnée dans l'enquête paroissiale.
    Quelques noms de rues, de maisons, deux ordonnances de police du XVIII' siècle évoquent l'activité économique mais aussi l'insalubrité de la ville.
    La « rue Puante » (44) conduit aux trois tanneries du NordEst qui « confrontent avec l'Arros » (45). Elles étaient là, toutes proches des « pelams » du « barry debat ». Les tissiers, sergeurs, cardeurs assez nombreux dans la « rue du portal dessus » et la « rue Saint-Nicolas », à cause de la proximité du foulon du « faubourg Sainte-Quitterie », empiétaient sur la chaussée en y exposant leurs « lins, fils » (46).
    Un nom de grange comme au « grenier à foin » (47), la présence de tas de fumier, de piles de bois, de charrettes, chars, tombereaux qui embarrassent les places, rues et couverts (48) montrent que la bastide était toute pénétrée par les activités agricoles. Robins, marchands, artisans sont propriétaires fonciers. Les moins fortunés possèdent quelques lopins de terre: toujours un jardin, très souvent une vigne, parfois un labourable. Les plus grosses « bordes » appartiennent généralement aux avocats, négociants, chirurgiens. Elles témoignent de l'importance de la propriété bourgeoise.
     Les ordonnances de police font allusion aux mauvais état et encombrement de la chaussée, aux mauvaises odeurs échauffées en été, des tas de fumier, des tanneries, des « latrines qui ont été fabriquées sans leur donner l'issue et l'écoulement par les canaux souterrains » (49). Pendant l'été 1740, « l'air est tellement infecté qu'on ne doute plus que cette infection ne soit la cause principale d'un nombre infini de maladies et de morts arrivés et qui subsistent encore » (50) De telles conditions d'hygiène expliquent la propagation rapide des maladies. En septembre et octobre 1774 (51), une épidémie fauche une cinquantaine d'enfants, en dépit des précautions prises pour éviter la contagion.


Plan de la Bastide de Plaisance du Gers
 

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Suite

1) CURIE-SEIMBRES M.-A., Essai sur les villes tondées dans le Sud-Ouest de la France aux XIII et XiVe siècles sous le nom générique de bastides, Toulouse, Privat, 1880; Beresford M., New Towns ot tbe Middle Ages. Town Plantation in England, Wales and Gascony, Londres, Lutterworth Press, 1967 ; Higounet Ch., Nouvelle approche sur les bastides, dans 
Urbanisme, 101, 1968 et Les villeneuves de Piémont et les bastides de Gascogne, dans Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1970. Sur les bastides gersoises, cf. BAQUÉ Z., Des bordes aux bastides. Transformation du peuplement gascon entre le XI Ie et XIVe siècles, dans B.S.A.G., XIe année, 1939, pp. 55-74 et LAVEDAN P. et HUGUENEY J., Bastides du Gers, dans Congrès archéologique de France, 128e session, 1970, Gascogne, pp. 371-409.
(2) CURiE-SEiMBRES, op. cit., p. 280. Le contrat de paréage a été publié dans les Glanage de Larcher (tome V, p. 368) et 
dans le tome VI (P. 223) de l'Histoire de la Gascogne de J.-J. Monlezunportal de la ville du Nord aux fossés de la ville » (Cadastre de 1760, f- 96)
(3) je prie M. l'abbé G. LOUBÈs et MM. G. LAPLAGNE-BARRIS et J.-M. LASSURE de bien vouloir accepter mes plus vifs remerciements pour leurs précieux renseignements. 

    4) Reconnaissances fournies à MaÎtre Jean Manhan, conservateur du comte d'Armagnac et à frère Raimond de Paissé "granger " de Montus, abbé de la Case-Dieu, pour les biens situés dans la ville de Plaisance et relevant en fief desdits comte et abbé, seigneurs de ladite ville. (Archives départementales, A. 7).

(5) Galerie couverte qui cerne une place dans les bastides.

(6) Cadastre de la Communauté de Plaisance, 1725 (Retrouvé aux Archives municipales de Mont-d'Astarac).

(7) Cadastre de la Communauté de Plaisance, 1760 (Archives départementales du Gers, C. 205).

(8) Livre des Charges et Décharges, Mairie de Plaisance.
 
 
 

(9) Mairie de Plaisance.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10) Registre des délibérations municipales, 1811-1830 (Mairie de Plaisance).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(11) En 1774, Plaisance avait 958 habitants. C. 22.
 
 
 
 

(12) « Le sieur Pierre Dufaur, bourgeois tient maison dans la ville, confronte du levant toussés, midy Abadie et Grégoire 
Marrens, couchant rue publique, septentrion l'Eglise de ladite ville » (Cadastre de 1725, fo 38).

(13) « Laurent Voquier possède maison dans la ville proche de la tour, confronte du levant Jeanne Dartigues, midy foussés de 
la ville... » (Cadastre de 1725, f, 19).

(14) En 1766 « deux portes étaient sur le point de crouler. Le couvert de l'une était percé » (J. PANDELLÉ, Patrouille, 
cbemins et allaires diverses, Notes dactylographiées, non publiées, Archives du Presbytère, Plaisance).

(15) « joseph Concaré possède sa maison oÙ il habite dans la ville confronte du levant au portal de la ville(...) du Nord aux fossés de la ville" (cadastre de 1760,f°19

(16) Cadastre de 1725, (P 44).
 
 

(17) Le curé de Plaisance déclare posséder « deux chambres de maison chimère, l'une basse et l'autre haute appelée à la porte 
neuve, confronte du levant parus, du devant mon église SaintNicolas (...) du septentrion fleuve l'Arros » (Archives des 
Pyrénées Atlantiques, B. 1060). « Le pont de l'Arros avait une porte qui en défendait l'accès. La somme d'une livre est votée 
pour la réparation des cadenas » (J. J.Pandellé Notes).
(18) LAMAZOUADE J., La peste à Plaisance en 1654, dans B.S.A.G., 1902, pp. 227-228.
 
 
 
 

(19) Registre des délibérations municipales, 1790-1792 (séance du 13 mars 1791) (Mairie de Plaisance).

(20) La muraille est mentionnée de nombreuses fois dans le document du XVe siècle. Me est évoquée dans le Verbal de la 
visite des villes et chasteaux qui sont ès pays d' Armaignac, Comenge, Rivière-Verdun, Estarac, Nébouzan, Gaure et Haute 
Guyenne, tait pas le Sr de Puységur, vissenechal desdits pays, commissayre à ce député par Monseigneur le duc Despernon en 
vertu de sa commission du 12 octobre 1626, publié par, Carsalade du Pont J. (de), sous le titre Les places fortes de la 
Gascogne en 1626-1627, dans Revue de Gascogne, XL, année, 1899, pp. 453-469 et 301-514 : « Les villes voisines de 
ladite ville de Nogaro sont Riscle, Barcelone, Plasence, Lou Houga, Aignan du domaine de Sa Majesté toutes lesquelles sont enceintes de bonnes murailles avec tours et flan ».
(21) La carrière de pierre est encore visible de nos jours dans le « quartier des Contes ». « Pierre Castaignon Marmande 
possède lande darré lapeyrere confronte du levant pierre Abadie Lichot et des deux autres parts aux vaquants de la communauté » (Cadastre de 1725, f. 95).
(22) Sur les fortifications des bastides : Les bastides du Béarn de Lacoste C., dans Bulletin de la Société des sciences, lettres 
et arts de Pau, 4e série, 1971 et tout récemment Etude sur les fortifications de la bastide de Mirande par M. DÉBATs, G. 
LAPLAGNE-BARRIS et J.-M. LASSURE, dans B.S.A.G., 21 trimestre 1975, pp. 113-134. Les auteurs notent que beaucoup de bastides n'avaient pas d'enceinte en maçonnerie et qu'elles étaient entourées d'une simple palissade de bois, d'un talus, parfois même d'un simple fossé.
(23) Vincent D., Plaisance, dans l'Opinion, n°s des 8 et Il avril 1843.
(24) BAQUÉ Z. op. cit., p. 57.
(25) Le plan de la bastide a été étudié par Lavedan P. et Hugueney J. (Bastides du Gers
 
 
 

(26) « Monsieur Laurens Dufau tient maison et place dans la ville confronte du levant et couchant Rue publique midy le sieur 
jean Bertrand Saint-Pierre Lafeuillade et passage dudit Lafeuillade septentrion Monsieur Deveaux... » (Cadastre de 1725, f- 13, v°)
(27) « La Grande place située au milieu de l'enclos de la ville, entourée d'aubans qui ne sont pas sujets aux tailles comme 
servant pour l'utilité publique dont la contenance est de quatre lattes » (Cadastre de 1760, f° 298).
(28) « Les héritiers de Maistre Jean Saint-Pierre docteur en médecine tiennent maisons dans la ville confronte du levant rue 
publique midy la garlande de la ville... » (Cadastre de 1725, f° 44).
(29) « Plus une autre place dans l'enclos de la ville ayant son entrée entre la maison et la grange du Sieur Magenc sous un 
couvert qui unit la maison avec la grange à la largeur de 10 parus et aboutissant la dite place sous les aubans de la maison des 
héritiers du aie= Dantin de la contenance de 1 latte 1 puignère et demie y compris les aubans qui sont sur la rue qui sont du 
levant au couchant. Lesdits aubans ne sont pas compris dans le taillable servant pour l'utilité publique ». (Cadastre de 1760, f° 298).
(30) « Il y a trois foires l'année qui sont de peu de conséquence. La vente des bestiaux en fait le principal objet. Il y a un 
marché tous les quinze jours où l'on vend quelque peu de grains et des oisons dans la saison » (Etat Général de la Contenance 
de l' Election dArmagnac en l' Année 1741, Archives départementales, C. 76, no 280).
(31) Registres paroissiaux (Naissance du 29 décembre 1785) (Archives départementales, 5E 508).
(32) « Plus une autre place derrière l'Église Saint-Nicolas avec des aubans du côté du Nord qui aboutissent au pont de la 
rivière de l'Arros de la Contenance d'une latte et deux puignères » (Cadastre de 1760, f° 298).
(33) « La chapelle Saint-Nicolas, située dans l'enclos de la ville confronte du levant à l'Arros Nord place publique contient trois 
pugnières et trois quart » (Cadastre de 1760, f° 298).SECTION 3
 
 
 

(34) Enquête paroissiale de 1783 (Bibliothèque municipale de Tarbes).

(35) PANDELLE J., Notes.

(36 et 37) Enquête paroissiale de 1783.

(38) Notes de Monsieur Coudeville.

(39 et 40) PANDELLÉ J., Nos églises, dans Au til de l'Arros, Bulletin paroissial, avril 1966.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(41 et 42) Enquête paroissiale de 1783.

(43) En 1774, le sieur Pages achète une maison dans la « tue de la Tour » (Livre des Charges et Décharges de la 
Communauté, f° 47). Les registres paroissiaux portent l'indication suivante : « Le 20 août 1774 est décédé Thibaud de 
Castelnau de Mongaillard, âge de 8 ans, reçu chevalier de Malte, domicilié d'Aire, étudiant chez le Sieur Pages et a été enseveli 
au pied de la Grande Croix à Sainte-Quitterie ». Membre de l'Académie de Pau, Gaspard de Pages envoya à Voltaire une 
traduction du Paradis perdu de Milton. Voltaire annota le manuscrit et le renvoya à l'auteur. Eglée Pages, figée de 12 ans 
adressa au « Patriarche de Ferney » un poème pour ses 80 ans. Voltaire lui dédia un poème qui fut publié dans les OEuvres 
complètes de Voltaire (Edition Armand Aubrée, 1823, lie volume, Poésies légères, chapitre 222, p, 54). Ces renseignements 
m'ont été communiqués par M. M. C. Coudeville et J. Lirou, de Plaisance, qui voudront bien trouver ici tous mes remerciements.
(44) La « rue Puante » est mentionnée dans les registres d'Etat Civil (1792-1793) (Mairie de
Plaisance)
(45) En 1760, Maurice Rosapelly marchand corroyeur, Dominique Saint-Pierre avocat en parlement et Jean Verdier Pomiro 
marchand corroyeur tiennent factures de tannerie et pelain dans l'enclos de la ville. (Cadastre de 1760, f° 58, 13, 94).
(46) Registre des délibérations municipales, 1790-1792 (séance du 11 août 1792).

47) Livre des Charges et Décharges, f° 71

(48 et 50) Ordonnance de Police du 18 mars 1740 (Archives départementales, C. 572).
 
 
 

(49) Registre des délibérations municipales, séance du 11 août 1792.
 
 
 
 
 

(51) Registres paroissiaux : Sépultures de l'année 1774.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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