La bastide de Plaisance- du- Gers

au XIXe siècle : croissance et apogée

du bourg-marché' (vers 1780-1880)

par ALAIN LAGORS(1)

La confrontation des plans de la commune de Plaisance de l'An XI (1) et de 1883 (')fait apparaître la forte extension urbaine de ce chef-lieu de canton gersois au cours du XIXe siècle. Cette ré-urbanisation de la bastide qui a gardé jusqu'à la fin de l'Ancien Régime les traces topographiques du semî-échec de sa fondation (4) s'est accompagnée, pendant la plus grande partie du XIX siècle, d'un renforcement de ses fonctions de bourg-marché dans les campagnes de Rivière-Basse. De plus, elle a donné naissance à un espace urbain original, se structurant le long des routes nouvellement construites, mais s'organisant surtout autour de deux places à arcades. Plaisance devient vers 1850 l'une des très rares bastides de la Gascogne gersoise (1) à deux places à embans: la place Vieille, pivot du noyau ancien, la place Nouvelle, autour de laquelle s'organise le nouveau faubourg en construction.

Peu de bastides ont connu au cours du XIX siècle de tels aménagements et une telle mutation de leur espace urbain. Notre étude nous conduira à aborder, en premier lieu, le problème des origines de cette croissance, puis nous détaillerons les principales étapes de l'évolution urbaine que connaît notre bastide au cours du XIX siècle.

A. - Aux ORIGINES DE LA CROISSANCE URBAINE: L'EXPANSION DÉMOGRAPHIQUE ET LA PROSPÉRITÉ DE PLAISANCE

En 1861, F-J Bourdeau (1) écrit au sujet de Plaisance : " elle a cessé de se ressentir de ses cruels désastres et s'est placée même au rang de nos cités secondaires les plus belles et les plus florissantes ".

1. - L'EXPANSION DÉMOGRAPHIQUE : VERS UN BOURG-MARCHÉ DE PLUS DE 2000 HABITANTS À LA FIN DU SECOND EMPIRE

1) - L'évolution de la population

Chef-lieu de canton de 1105 habitants (1) en 179 1, Plaisance connaît de la fin du XVIIIe siècle au début de la III, République une longue croissance démographique qui lui permet d'atteindre les 2103 habitants en 1886 (11). Le seuil des 2000 habitants est franchi dès 1867. Comparativement aux autres chefs-lieux de canton et bourgs de l'ouest gersois et de la Rivière-Basse haut-pyrénéenne, l'accroissement de la population plaisantine est l'une des plus longues et des plus vigoureuses (augmentation de 70% entre l'An XI en 1886). Seules Riscle, qui passe à la même période de 1150 à 1860 habitants (hausse de 62%) et Maubourguet (1) dont la population croît de 1677 habitants en 1806 à 2747 habitants en 1861 (soit un gain de 63%) ont une croissance comparable.

Le dynamisme démographique des chefs-lieux de canton de la vallée contraste avec la faible hausse et le déclin précoce de la population des bourgs-marchés des coteaux. Aignan qui atteint son apogée démographique en 1870 avec 1700 habitants, n'a gagné que 19% depuis l'An XI; Castelnau (10) qui connaît aussi une croissance modérée (27%) dans la première moitié du XIX, siècle s'effondre ensuite à partir de 1851; gros bourg de 1500 âmes dès le début du XIX, siècle, Marciac avec ses 34% d'augmentation de population au cours du siècle, n'arrive pas à franchir le seuil des 2000 habitants en 1886. La bastide de Beaumarchès, limitrophe de Plaisance, chef-lieu de canton à l'époque révolutionnaire, annexée au canton de Plaisance en 1804 (11), connaît à partir de 1830 une dépopulation " galopante ". Amputée à cette date de la section de Paris (Couloumé) - qui est rattachée à Mondébat pour former la commune de Couloumé-Mondébat- mais aussi située à l'écart des grandes routes de la vallée, elle subit alors la concurrence de sa rivale, Plaisance, beaucoup mieux placée, et perd en cinquante ans la moitié de ses habitants.

Avec respectivement 2747 habitants et 2038 habitants sous le Second Empire, Maubourguet et Plaisance occupent le sommet du réseau des places centrales de rang secondaire des pays du Moyen-Adour.

 2) - Une longue croissance mais deux phases

A la hausse très rapide de la population plaisantine dans la première moitié du siècle (augmentation de 51 pour 100 entre l'An XI et 1850), succède la croissance lente de la période 1850-1886. Le gain de population ne s'élève qu'à 13% mais reste toutefois supérieur à celui de Riscle (7% de hausse pour la même période) et surtout de Maubourguet qui connaît, dès 1861, une baisse de population. En 1886, Plaisance atteint son apogée démographique : s'amorce alors une dépopulation rapide -perte de 625 habitants jusqu'en 1914- indicateur de la profonde crise du bourg à la Belle Epoque.

3) - Lesfacteurs de la croissance : solde migratoire et solde naturel

La hausse vigoureuse de la population dans la première moitié du siècle a une double origine : un fort solde naturel (+355) et un important solde migratoire (+265). A partir de 1830, toutefois le solde naturel s'essouffle (+73 entre 1830 et 1850). Cette stagnation est compensée par une augmentation du solde migratoire (+235). La modeste croissance démographique de la période 1850-1886 s'explique par :

• un effondrement du solde naturel qui devient même négatif (-281). Il est lié à une baisse de la natalité et une remontée de la mortalité (12)

• un " boom " du solde migratoire (+522), indicateur de la vitalité de Plaisance durant ces décennies, vient effacer le déficit naturel et contribuer à la croissance modérée de la population plaisantine du Second Empire aux premières années de la 111, République.

4) - Un bourg-marché de la vallée très attractif

L'étude des 710 conjoints, mariés à Plaisance entre 1800 et 1899, y résidant au moment de leur union, mais nés à l'extérieur, permet d'avoir quelques données sur l'immigration plaisantine au XIX, siècle.

a) - Des immigrés originaires surtout des pays du Moyen-Adour

Fortifiée au cours du XIX' siècle par la construction des routes ('l), la situation carrefour du canton de Plaisance entre Armagnac, Béarn, Bigorre et Pays Landais explique la grande diversité des immigrés qui s'installent dans la bastide au cours du XIX, siècle. A la grosse majorité des Gersois (59,2%), s'ajoute un pourcentage non négligeable de HautsPyrénéens (16,6%). Les Béarnais, originaires du pays du Vie-Bilh, moins nombreux (8,4%) dominent les immigrés originaires des départements éloignés (5,9%), les Espagnols arrivés à l'époque napoléonienne et dans les années 1860-1880 (14), ainsi que les Landais (2,8%) établis surtout sous la III, République.

b) - Des immigrés venus en grand nombre des coteaux

A l'échelle du canton de Plaisance, les trois communes des coteaux Beaumarchès, Lasserrade et Couloumé-Mondébat - fournissent la moides immigrés plaisantins en provenance du canton (hommes 54%, femmes 55%). Ajoutés à ceux des cantons des côtes -Aignan, Montesquiou, Marciac (11), Castelnau-, ils forment au total le gros contin- de l'immigration plaisantine au XIXe siècle, représentant les deux iers des immigrés proches, établis à Plaisance. Ce pourcentage augmente à 69% pour les hommes et 65% pour les femmes, si on y inclut l'immigration en provenance du pays du Vic-Bilh (canton de Lembeye et Garlin).

Les villages de la vallée ont alimenté un flux migratoire modeste : es sept communes riveraines de l'Adour (11) du canton de Plaisance n'ont fourni que 19% des immigrés du canton. Riscle et Maubourguet arrivent en dernière position dans la hiérarchie des cantons limitrophes ayant fourni des immigrés à la bastide.

Cette étude des micro-flux migratoires à l'échelon des pays de la Basse vallée de l'Arros et de la Rivière-Basse révèle les contrastes entre a vallée, espace attractif, lieu d'échanges, d'activités, de modernité et es coteaux, espaces de départ, car situés à l'écart des axes de transports et dans des espaces mal polarisés par des places centrales peu dynamiques. De plus, elle permet de délimiter l'aire d'influence du bourg-marché plaisantin, bien ancré sur la basse vallée de l'Arros, mordant plus sur es coteaux de l'ouest gersois que sur les communes riveraines de l'Adour et d'un rayon d'environ quinze kilomètres.

d) - Le Second Empire, âge d'or de l'immigration à Plaisance

Les immigrés établis au cours du Second Empire constituent, à eux seuls, près du tiers (29%) des 710 nouveaux Plaisantins. Les deux premières décennies de la III, République et de la Monarchie de Juillet ont fourni les autres forts contingents d'immigrés, soit respectivement 23,6% et 19% du total (11). C'est donc bien l'immigration qui a soutenu la croissance du bourg dans la seconde moitié du siècle, jusqu'en 1886, son effondrement à partir de 1890 (6,8% des immigrés recensés) témoignant de la profonde crise de Plaisance à la Belle Epoque.

e) - Beaucoup d'artisans et de servantes

L'immigration est avant tout artisanale. Les artisans représentent près des deux tiers (62% ) des 131 professions recensées, suivis des métiers de la terre (28%) -cultivateurs et surtout domestiques- et les com

commerçants (8pour cent). L'importance des aménagements urbains sous laMonarchie de Juillet et le Second Empire explique le poids des métiers du bâtiment (28% du total des artisans implantés). Les professions liées aux transports (charrons, maréchaux-ferrants, rouliers ... ) sont aussi abondamment représentées, vu l'importance de la circulation sur la grande route des Pyrénées et des fonctions commerciales du bourg-marché (120/0 de l'immigration masculine). La petite ville des minoteries attire aussi des villages voisins mais parfois d'assez loin un grand nombre de garçons meuniers (11) mais aussi certains spécialistes de la meunerie (charpentiers d'usine, rhabilleurs et piqueteurs de meules). L'immigration a renforcé considérablement le tissu artisanal et industriel du chef-lieu de canton au cours du XIX, et a contribué à fortifier ses fonctions. La campagne est la grande pourvoyeuse de la domesticité féminine pendant tout le siècle. Les servantes constituent, en effet, la quasi-totalité de l'immigration féminine, mais dans la seconde moitié du siècle, surtout à la fin du Second Empire, on voit apparaître les couturières à domicile, toujours de plus en plus nombreuses (19).

Notons aussi l'arrivée dans les années de crise d'un prolétariat rural, employé par les ateliers de charité du Bureau de bienfaisance de Plaisance dans la construction de routes et aménagements urbains (foirail) mais aussi dans l'exploitation des carrières de pierre du canton (11).

2) - " Un chef lieu de canton florissant ", (Bourdeau, 1861)

La prospérité de Plaisance au XIXe siècle résulte de la convergence de plusieurs facteurs évoqués en quelques lignes dans une délibération communale de février 1873 : " Notre ville, située non loin de la gare du chemin de fer à Castelnau-Rivière -Basse, sur la route qui y conduit, devient par sa situation comme par son industrie, grâce aux nombreuses usines qui ont été créées un centre commercial important. Les négociants étrangers, attirés par lafacilité des communications, par les nombreuses productions du pays commencent à venir s'approvisionner chez nous " (11). Le développement du bourg-marché de Plaisance correspond donc bien au schéma classique : axes = débouchés = croissance. Mais d'autres facteurs contribuent à fortifier l'expansion économique de Plaisance au XIX

1) - Une situation favorable dans une grande vallée quadrillée de routes et desservie dès 1859 par la première voie ferrée de la Gascogne (Morcenx- Tarbes).

En 1837, est ouverte à l'ouest de la bastide la route de Préchac (30) tronçon du chemin de grande communication n°36 qui, par Castelnau, Viella et Conchez, relie Plaisance au Béarn. Le tracé très rectiligne de ce nouvel axe routier dans la commune de Plaisance entaille un réseau de chemins vicinaux très dense, tortueux et en mauvais état qui constitue, pendant tout le premier tiers du XIX' siècle, un obstacle aux rela

tions des villages riverains de l'Adour avec leur chef-lieu de canton. La création en 1840 d'un second chemin de grande communication (n'17) vers Vic-Fezensac, appelé aussi chemin des Coustons, par Lasserrade, Mondébat, Lupiac et Belmont lui ouvre le commerce de la Ténarèze (31).

Les relations de Plaisance avec les villages peuplés de la rive droite de l'Adour sont activées à partir de 1852 par la création d'un nouveau chemin de grande communication (n°73bis) (31) qui prend naissance sur la route de Préchac, à l'ouest du faubourg de l'église en construction, pour filer droit vers Belloc et rejoindre ici le chemin de grande communication de Termes à Labatut (n°73).

 

L'ouverture en 1859 de la première voie ferrée de la Gascogne Morcenx-Tarbes modifie le système d'échange de Plaisance et de la basse vallée de l'Arros. La route de Castelnau -tronçon du chemin de grande communication vers le Béarn- reliant la bastide à la nouvelle gare du chef-lieu de canton haut pyrénéen prend alors une importance considérable (31) . La gare, débouché économique de Plaisance à partir de 1860, profite plus à celle-ci qu'à Castelnau qui périclite dans la seconde moitié du siècle. La route de Préchac devient la route des rouliers de la bastide, transportant à la gare, toute proche et facile d'accès, les cargaisons de farine et de tonneaux provenant des minoteries et des caves de marchands de vins de Plaisance et de Préchac. De plus, elle la rattache à la grande route impériale de Riscle à Bagnères de Bigorre, ouverte sous le

Second Empire, qui double sur la rive gauche de l'Adour la voie ferrée entre Maubourguet et Riscle, concurrençant alors, la vieille route de Bordeaux aux Pyrénées, passant au coeur de Plaisance.

2) - Une domination sur une bastide rivale (Beaumarchès) et sur les campagnes de la basse vallée de l'Arros, assurée par ses nouvellesfonctions de chef-lieu de canton

La réorganisation administrative de la France sous la Révolution se traduit sur le plan local par une rivalité des deux bastides limitrophes, Beaumarchès et Plaisance, pour le siège de chef-lieu de canton (11) .

Un premier découpage du 61 District en cantons attribue à Plaisance le siège de chef-lieu de canton, au détriment de Beaumarchès qui se voit dépendre administrativement de la " ville des Pahlassôts " (11) La promotion administrative de Plaisance est, non seulement due à sa situation favorable dés la fin du XVIIIe siècle sur la grande route des Pyrénées, mais certainement aussi, à la bienveillance de deux de ses enfants -Jean Jacques de Latterade et Henri Saint-Pierre Lesperet (11), élus de la Nation en 1789 et 1790- puisqu'elle ravit à Nogaro, siège du 61 District, le tribunal.Au début de l'année 1790, Beaumarchès réclame le siège du canton,

 

436 SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DU GERS

invoquant non seulement son passé prestigieux de bastide royale et la qualité de ses équipements urbains, mais aussi la modestie de Plaisance: " elle venait de dépendre d'une petite ville qui venait de naître et qui n'avait pas de justice royale ". Ses revendications sont satisfaites, puisqu'un second découpage d'août 1790, la hisse au rang de chef-lieu de canton, dominant un ensemble de communes de coteaux situées entre Arros et Midour. Plaisance, elle, est le centre d'un vaste canton de plaine s'étirant de Termes d'Armagnac à Armentieux.

La création des arrondissements sous le Consulat s'accompagne d'une réorganisation des cantons. Plaisance est fortifiée dans ses fonctions administratives, tandis que Beaumarchès perd le siège de canton pour dépendre définitivement de Plaisance. Le XIXe siècle voit donc la revanche de la bastide des comtes d'Armagnac sur celle d'Eustache de Beaumarchès, qui déchue de ses fonctions de chef-lieu de canton et connaissant une dépopulation rapide, est reléguée au rang de gros village.

Dominant administrativement une bastide qui a perdu son statut de place centrale de l'ouest gersois et qui se trouvait à ses portes, Plaisance peut dès lors renforcer son pouvoir de commandement sur la basse vallée de l'Arros. Une délibération communale de 1839 (11) montre comment un bourg-marché au XIXe siècle fonctionne comme un véritable " centre ", dominant les communes périphériques du canton. Revendiquant le tracé du chemin de grande communication de Plaisance à Vic-Fezensac par Couloumé-Mondébat, Lupiac et Belmont, contesté par Beaumarchès, les édiles plaisantins déclarent : " Ces communes n'ont ni ne peuvent avoir avec Beaumarchès la moindre relation, il n'y a dans cette commune ni établissements publics, ni établissements particuliers qui puissent présenter le moindre intérêt. Tous leurs rapports sont avec Plaisance. C'est là que se trouvent la justice de paix, le contrôleur et le percepteur des contributions directes, le receveur de l'enregistrement, les hommes d'affaires et de commerce et les maisons d'éducation. C'est là qu'existent les marchés et les foires pour lécoulement de leurs denrées. La commune de Couloumé-Mondébat qui est la plus importante de ces communes intermédiaires fournit à Plaisance la plus grande partie de ses approvisionnements de bois de chauffage et de construction, des foins qui lui sont nécessaires et la pierre de taille pour ses constructions. L'exploitation seule des belles carrières de Mont mériterait à elle seule l'établissement d'un chemin de grande communication... ".

C'est par la route que le bourg-marché assure sa domination sur l'espace rural environnant. Elle lui permet, en effet, de tirer des campagnes qu'elle traverse les produits bruts et la main-d'oeuvre nécessaire à ses activités.

(37) Délibérations communales op. cit. séance du 23-06-39.

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En 1861, F-J Bourdeau (1) écrit au sujet de Plaisance : " elle a cessé

(1) J'adresse mes plus vifs remerciements à Francis Brumont pour ses conseils et encouragements.

(2) Archives Nationales F(31)12: Plan de la commune de Plaisance levé en exécution du gouvernement du 12 brumaire An 11, terminé le 21 nivôse An 12.

(3) Mairie de Plaisance. Atlas général du Gers publié par L. Chanche. Carte du canton de Plaisance, 1883.

( 4) Alain Lagors, Aperçu sur la bastide de Plaisance, BSAG, 1976, 3' trimestre ; -d'-, Les étapes de l'évolution de Plaisance au Moyen Age, BSAG, 1985, Il trimestre.

(5) Seule Saint Clar présente la même originalité. Consulter l'excellent article de Michel Polge sur Saint-Clar, BSAG, 3' et 4, trimestre 1986.

(6) F.J Bourdeau, Manuelde géographie historique. Ancienne Gascogne etBéarn, Paris, 1861, Tome 1er les pages 228 à 240 concement Plaisance.

 

7) A.D. Gers, L.265, recensement 1791.

(8) A.D. Gers, Annuaires départementaux. Plaisance: An XI, 1239 habitants; 1886, 2103 habitants; Aignan: An XI, 1427 habitants; 1886, 1649 habitants ; Riscle: An XI, 1150 habitants; 1886,1840 habitants; Marciac : An XI, 1489 habitants; 1886, 1956 habitants ; Beaumarchès : An XI, 2218 habitants; 1886, 1136 habitants.

(9-) Maubourguet: 1806, 1677 habitants; 1861, 2747 habitants; 1911, 2172 habitants.

(10) Castelnau : 1806, 1068 habitants; 1851, 1365 habitants; 1911, 870 habitants. Renseignements fournis par S. Dousseau à qui nous adressons nos plus vifs remerciements

(11) Association familiale de Beaumarchès, Au coeur de la Gascogne. Beaumarchès, bastide royale, Imprimerie Saint Joseph, 1988.



SECTION 1

1re partie
2e partie
3e partie
4e partie

SECTION 2
1re partie
2e partie
3e partie

 

(12) A.M. Plaisance, État civil. Le taux de natalité passe de 26,8 pour cent pour la période 1816-1849 à 22,1 pour cent pour la période 1850-1886. Toujours pour les mêmes périodes, le taux de mortalité passe de 22,6%. à 25,5%.

(13) Voir carte de situation.

(14) Ces immigrés sont en grande majorité originaires de la Catalogne intérieure (régions de Lérida et Urgel).

SECTION 3
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie

SECTION 4
1re partie
2e partie
3e partie
4e partie
5e partie

6e partie

 

(15) Ils viennent des communes de la rive droite du Boués mais aussi de Ladevèze-Ville et LadevèzeRivière, proches de Plaisance et rattachés à cette dernière par la grande route de Bordeaux aux Pyrénées. (16) Galiax, Préchac, Ju-Belloc, Tieste, Goux, Izotges, Cahuzac.

(17) La période 1810-1830 accueille 15% des immigrés recensés, ce qui témoigne de l'attraction de Plaisance dès le premier quart du XIX* siècle

 

 

 

(18) Beaucoup de garçons meuniers viennent des coteaux, pays des moulins à vent, concurrencés par les minoteries de la vallée. Un rhabilleur de meules vient de l'Indre.

(19) Sur 16 mariées de l'année 1866, 6 se déclarent couturières à domicile, 2 encore en 1868, 2 en 1869, 2 en 1870...

(20) A.M. Plaisance, Registre du bureau de bienfaisance (AnX-1884), séancedu 15-03-1840; Registre des délibérations communales (1811-1838), séance du 28-11-1831. A.D. Gers, V320, Construction de l'église de Plaisance, requête de 1854: " l'industrie privée occupe journellement un grand nombre depauvres ouvriers dans les carrières de Tasque... ".

(21) A.M. Plaisance, Registre des délibérations communales (1865-1894).

 

 

 

 

 

 
 

30) Délibérations communales (1811-1838) ... op. cit, séance du 28-05-1834 (Projet d'ouverture). Matrices cadastrales du plan de la commune, 1837. Diminutions : démolition de la grange de Barthélemy Olléris pour le percement de la nouvelle route.

(31) Délibérations communales (1838-1844) ... op. cit séance 23-06-1839.

(32) Matrices cadastrales ... op. cit, diminutions 1852: terrains affectés à la voie publique

(33) A.M. Délibérations communales (1865-1894), séance du 13-05-1866, projet d'une construction en maçonnerie sur l'Adour : " cette demande ne saurait être contestée moins encore repoussée, si l'on considère surtout que la circulation sur cette route est continuellement journalière depuis l'établissement de la gare de Castelnau-Rivière-Basse et la création dans nos contrées de quatre minoteries dont les produits se répandent dans tous les sens et dans un rayon qui embrasse trois ou quatre départements circonvoisins ... ". La tradition orale rapporte que les Plaisantins se sont opposés en 1859 au passage de la voie ferrée dans leur commune: la locomotive pouvant incendier les récoltes de céréales, le nouveau moyen de transport étant jugé aussi contraire au bonnes moeurs. La disparition des Délibérations communales de la période 1844 - 1865 ne nous permet pas de vérifier cette tradition orale encore très vivace en cette fin du XX* siècle.

(34) Au coeur de la Gascogne, Beaumarchès.... op. cit.

(35) Sobriquet des habitants de Plaisance évoquant peut-être, le passé sombre de la bastide au XIV' siècle. (36) Pour J.J. de Latterade, Histoire de Lectoure, Imprimerie Bouquet, 1972, pages 281-282 M-P.Jeannin-Naltet. Le premier général lectourois de la Révolution, Jean Jacques de Latterade dans B.S.A.G, 1967. Sur Henri Saint Pierre Lesperet B.S.A.G. XXVI, 207; XXX 364. Notre Maréchal Foch par l'abbé Marsan, Tarbes 1919. Pierre Bertiaux, Le chevalier Saint Pierre Lesperet 1761-1847, un homme, une vie, une famille (manuscrit dactylographié).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(37) Délibérations communales op. cit. séance du 23-06-39.