Sur la place de la mairie, autrefois il y avait la Poste, il y avait le coiffeur Dartagnan ou le coiffeur Lauret où je me faisais tailler les cheveux en brosse ( j'avais des cheveux en ce temps-là)

        La mairie se dresse toujours là sur ses pieds en arcades. Près de la mairie, une vieille maison à poutres apparentes a éte restaurée et est habitée par mon ancien instituteur Pierre fort.Voyez comme cet artiste sculpteur a su créer une oeuvre fidèle à lui même

            Mais qui sait que dans le grenier de cette maison se cachent d'innombrables sculptures de bois qu'il me montra un jour en catimini et qui mériteraient plus de reconnaissance.

        Débouche sur la place de la mairie, la rue Charles Laterrade ,un général. La Gascogne s'honore trop hélas de ses militaires, D'Artagnan de Castelmore, né à vingt kilomètres d'ici ou le maréchal de Lannes de Lectoure , comme si les Gascons n'avaient pas aussi des artistes ou des poètes,êtres plus raffinés et moins barbares.

        La rue Laterrade était une petite rue commerçante. Beaucoup de Plaisantins se souviennent de Gérald l'épicier,de Grasset le boucher où ma mère m'envoyait souvent faire la queue et les courses.Il y a toujours le café anciennement Darroux,où j'ai assisté avec émotion à de nombreux matchs télévisés...de rugby.C'était au tout début de la télé.Un gros chien loup sommeillait à la porte.

        La Grand rue qui relie les deux places m'attriste aujourd'hui.Trop de maisons  ou de magasins sont fermés ou à vendre.La faute aux hypermarchés installés "en banlieue" ."Le Petit Paris",boutique de vêtements est toujours là. Le cinéma du père Jugo de mon  enfance est devenue une "bodega", fleurant l'ambiance espagnole.L'Espagne n'est pas si loin et Plaisance a accueilli de nombreux immigrés espagnols chassés par Franco ou la misère.

    Après la Place de la Mairie,on traverse le pont sur l'Arros,-rivière paisible, née en Pyrénées, affluent de l'Adour.Je n'ai jamais compris pourquoi l'Adour dans laquelle elle se jette ou se noie à quelques kilomètres de là a volé son nom à l'Arros. L'inverse eût été aussi convenable. Pour moi,c'est l'Adour qui se jette dans l'Arros et pas le contraire! Les géographes font parfois des bourdes.Ils sont inexcusables.

 


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