Les vieilles maisons au bord de l'Arros ont été maintes fois photographiées et "cartepostalisées". Elles le méritent. De les admirer, je ne me lasse jamais,que ce soit du pont ou de la promenade sur le talus,dans l'allée aux platanes.On sait l'humeur de l'Arros à ses couleurs, marron les lendemains d'orage, verte le plus souvent quand les temps sont paisibles.

    Sur l'Arros autrefois, le 14 juillet, on faisait voguer des barques illuminées et le feu d'artifice-inévitable,celui -là-clôturait la fête.
    Franchissant le pont,on peut prendre tout droit la route de Bonnet qui mène à la cave viticole.On y produit du Saint-Mont et un vin blanc remarquable, le Colombelle.Et je ne mens pas,moi qui préfère habituellement le rouge !

      On peut aussi tourner à droite les après-midi d'été pour se   rendre à la piscine.J'avais douze ans quand elle fut terminée.Imaginez ma joie et mon excitation de gamin! Je lui dois de nombreux plaisirs aquatiques..Je raconte parfois en plaisantant-ne suis-je pas Plaisantin-que j'y ai même participé à une compétition de 50 Mètres nage libre.J'ai terminé deuxième.Le premier fut un "dauphin"du TOEC", membre des Dauphins de Toulouse, un club de Toulouse. Dois je ajouter qu'il a aussi fini avant-dernier ?

    Vers 19 heures, au sortir de la piscine après l'effort, quand l'ombre des grands peupliers qui bordent l'Arros s'allongent, il y a dans l'air une atmosphère impalpable,une sorte de bonheur tranquille qui enivre mon âme.Le bonheur,c'est cela,me dis-je .

    Après le Pont sur la gauche,on descend vers les arènes.Rassurez vous les Plaisantins ne sont pas des sauvages.On n'y tue pas de pauvres taureaux innocents..On y écarte seulement des vaches landaises,souvent noires et nerveuses..C'est la Course Landaise,spectacle qui fait partie des coutumes des Landes et de cette partie occidentale du Gers(Riscle,Aignan,Nogaro,Eauze).Je me souviens avoir expliqué cette tradition à des amis anglais ou allemands,en mimant avec dextérité des écarts remarquables. La vache vous fonce dessus et vous l'écartez au dernier moment.Ce que je n'ai pas fait en réalité,n'étant pas écarteur professionnel.Par contre,je me suis fait cueillir par les cornes d'une vache ,lors d'un match de Toro-Ball-un match de football avec une vache qui se balade au milieu des joueurs.C'était pendant un Intervillage-contre Riscle ou Catelnau Rivière-Basse.Plus de peur que de mal !
 

    Près des arènes,le stade de l'U.S.P, lieu mythique.J'ai assisté à de nombreux matchs.Enfant,j'ai rêvé de porter le maillot jaune et noir.Ma joie était de ramasser le ballon  et de le renvoyer d'un maître coup de pied .Ah! le rugby ! Quelle passion ! Quand on est supporter,on vibre intensément.Quand on est joueur,quelle joie de de courir,plaquer,marquer.Les coups,la soi- disant brutalité, non,vraiment,on n'y pense pas. Le lendemain,on est un peu courbaturé,c'est tout...le surlendemain, aussi.
    Bordant le stade, il y a les courts de tennis,chers à mon frère ,et un fronton esseulé, on n'est pas loin du Pays basque.

 

                Derrière le stade,nous avons, depuis quelques années à peine ,un magnifique lac aux eaux calmes et poissonneuses.Un chemin fait le tour du lac,reflétant parfois le ciel et les nuages.Au loin, pointe le clocher de l'église entre les haies de peupliers et un grand chêne.Vision pastorale, idyllique, loin de l'agitation des villes.
                Pour l'été, une plage de sable fin a été emménagée,l'eau n'est pas transparente mais saine, l'espace est vaste pour qui aime nager ; j'y vais souvent l'été négligeant la piscine de mes vertes années.Des vacanciers louant les pavillons proches fréquentent les lieux.Ils apprécient le calme loin du tohu bohu des plages littorales surpeuplées.

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