La Revue de Plaisance
Document adressé par Maurice Labadie

Note du webmestre A.Rouquet
 Le bénéfice de la vente de ce livre  écrit en 1943 était destiné aux prisonniers de guerre (si ce qu'on a dit à Maurice Labadie est exact). On notera- en lettres capitales- les noms de personnes bien connues à Plaisance à cette époque et que j'ai connues dans mon enfance ,dont le fameux DUC DES PETAPOOU, alias LAURENT LAVEDAN qui prêtait son champ aux enfants du quartier pour jouer au rugby .Son petit fils tient maintenant la librairie-papeterie sur la place de la mairie , après avoir pris la suite de Marcel
 
                              20 novembre 1943
 

Auteurs: MARCEL BEZIAN et ANDRE DESSAUT
Notes:  Marcel  Bézian était le garde-champêtre , André Dessaut, pâtissier
 
 

                    Aventures de deux chevaliers au Moyen Âge

                    Dédié. à tous les Humoristes de Plaisance

C'était en 1350, par une torride journée de Juillet, deux chevaliers avançaient paisiblement sur la route poudreuse de BONNET, ils ne semblaient pas avoir un lieu de destination arrêté à l'avance, les plus petits détails de la route étaient souvent la cause d'un arrêt, parfois d'une aventure plus ou moins heureuse pour nos voyageurs. Ils avançaient toujours en direction de l'Eglise de Plaisance qui des bords de l'Arros lançait vers le ciel la flèche aigüe de son clocher du plus pur style Plaisantin.
Ayant franchi le pont de l'Arros, nos preux chevaliers de la " Table Ronde "se mirent allégrement à la recherche d'une hôtellerie digne de leur noble situation.
Le plus grand chevalier, à la moustache genre Mousquetaire vit une enseigne où était écrit en lettres d'or
« Hostellerie DARTAGNAN. "
- « Mordieu ! s'écria-t-il, en frottant de sa main velue le dernier trognon d'un cébard qui pendait lamentablement à la sacoche de sa monture, c'est ici que nous devrons retrouver dans l'ambiance des noms des habitants de cette ville la résurrection de notre jeunesse. Ami !  descendons de nos montures."
Dans un soupir de fatigue, le plus jeune chevalier ne peut articuler qu'une courte phrase en raison de la chaleur suffoquante d'un soleil de midi.
"A boire ! A boire ! par pitié, à défaut de ce bon vin du Gers que JAYMES, nous boirons un quart PERRIER pour si PETITOU que soit son degré quittes à en rester MAUR de soulagement."
Le plus grand chevalier répondit d'un ton empreint de noblesse et de lenteur:
« Avoue cher ami, que nous serions DESSAUTSi nous allions jusqu'à CAHUZAC pour nous rafraîchir car nous aurions sûrement MOULIE notre chemise et alors ça pourrait BARDET »(Note: Café Bardet à l'époque)
Après s'être rafraîchis et restaurés, nos deux chevaliers se mirent en route pour une partie de chasse aux HERON, aux FOUQUET, aux GAYE.
En voyageurs avertis, ils eurent soin d'emporter dans leur gibecière une vieille bouteille sortie de derrière les fagots sur laquelle on pouvait lire:
"Château LOUPIAC année 1310."
Soudain, ils entendirent des cris venant de la Place de la Constitution, aujourd'hui Place de l'Eglise, ils se dirigèrent vers la dite place et apprirent qu'en sortant de l'Eglise, le PAPE était tombé an fond DUPUY après le Saint Office. "N'écoutant que leur courage déjà légendaire, ils partirent aux triples galops de  leurs chevaux avertir le CAPITAINE des sapeurs-Pompiers qui s'étant fait conduire sur les lieux, descendit au fond. DUPUYavec un courage incomparable rame-na, après trois minutes et dix secondes, le PAPE parmi les fidèles qui tombèrent à  genoux et remercièrent les bienheureux ST LUC et SAINT PE de leur avoir rendu le Souverain Pontife qui   jura qu'il ne reviendrait plus à Plaisance. Pour que son successeur ne soit pas victime du même accident, il fit couvrir ce puits et y fit installer une pompe à bras que vous pouvez admirer encore de nos jours devant le café COSCUELA
Pendant ce temps, dans une cage un SORINégrenait les notes de ses plus douces mélodies ,tandis qu'au magasin du Petit Paris un petit pinson répondait de sa voix la plus juvénile : « Titi, titi." tout en SECHANT ses plumes aux rayons du.soleil qui paraissait derrière les sapins majestueux du quartier du DUC DE PETAPOOU
Nos deux chevaliers traversèrent alors d'une allure MARTIAL la Place BARTHELEMY, ils avaient le buste droit, le NEAU, un fusil LEVELsur l'épaule, le plus âgé interrogea un gamin qui les regardait passer.
GATILLE de beau à voir à Plaisance ?
  

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